mercredi 9 mai 2012

Picasso – Atelier de la modiste – 1926

Toi là, je te vois, je t'observe, je t'espionne ... Au travers de cette porte aux contours irréguliers, je souffre. Tu m'avais choisi, tu m'avais aimé, en tout cas, c'est ce que je croyais... Mais en fait, tu me trahis ! Tu me trompes avec cet homme terne ou plutôt cette chose au nez plat, un peu trop carré et au dos ondulé. Plus la peine maintenant de se blâmer. Trop de larmes se sont déjà écoulées de ce cœur, désormais détruit qui est le mien. Mais à partir de ces ombres et de ces formes étrangères qui altèrent mon esprit, je sens quand même qu'une partie de moi a la force d'avancer et de se diriger vers une sortie de secours, loin du chagrin. Cette partie de moi voit sous un autre angle, un nouveau jour loin de ces ombres déconcertantes. Grâce à la religion, cette partie de moi joint ses mains, ferme les yeux et prie. Elle s'efforce de persister mais elle, au moins, elle survit...

Manon Coppeaux

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