vendredi 25 mai 2012

Bernard Réquichot - Dyptique - 1959

Cela fait à peine trois jours que je découvre ce monde qui, au début me semblait si anodin. Bien entendu, je me trompais lourdement. Au moindre de mes pas, je me posais la question de savoir si celui-ci me mènerait en Enfer, ou bien justement au Paradis. Je dois maintenant l'admettre, l'endroit n'a rien de comparable à ce que l'on peut aisément rencontrer sur Terre, d'ailleurs ce monde je commence à le regretter, et cela du plus profond de mon être...
Ici, nulle clarté n'existe, seule la pénombre rode avec son œil noir qui observe ce lieu en quête d'une quelconque erreur. Les journées sont assez longues, mais davantage passionnantes. Sur mon chemin, je croise des choses totalement indescriptibles. Celles que l'on voit le plus souvent sont de formes diverses, mais en aucun cas semblables à ce que je connais, les couleurs dans cet univers sont uniques, car il est parfaitement impossible de leur trouver le moindre sens. Et j'observe ces choses parsemées sur un sol noir. Je constate qu'autour d'un même centre, elles se trouvent et tournoient à leur propre guise, même s'il y en a plusieurs de ces noyaux.
Il m'a fallu beaucoup de temps, certes, mais j'ai fini par découvrir la logique, pourtant enfantine, de cet univers semblant être tout à fait parallèle au nôtre. La base, ce qui soutient tout ce que l'on peut admirer est en réalité l'Esprit. Ces figures biscornues ne sont que les idées que l'on se fait des gens, ou simplement de la société dans laquelle on vit. Et pour conclure, ces multiples centres sont juste les préjugés desquels on se convainc.
Notre esprit est en réalité forgé par l'Homme, par ce qu'il pense à vrai dire. L'esprit n'a guère d'âme, c'est uniquement une copie de celui des autres. Car, pour plaire complètement, on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas différer.
Céleste ROELS 3B

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