Tu me fais penser aux interminables après midi d’été, pendant lesquelles, je travaillais le bronze pour te donner vie. Pendant lesquelles je sculptais ta silhouette, parfaite ou presque. Le soir tombé, je t’admirais, toi, la femme de bronze, debout dans mon atelier. Tu me transmettais ton calme, ta beauté, ta sérénité. Femmes assises, femmes debout ou encore à genou, je vous ai crée pour faire votre petit bonhomme de chemin, qui a croisé le mien. Aujourd’hui, vous êtes enfermées, dans le centre Pompidou, où les gens viennent admirer les femmes d’Alberto, vous. J’aurai pu t’épouser, toi femme debout. Je retourne m’enfermer dans mon atelier, dans ma tranquillité. Maintenant je te laisse te reposé sur ton socle d’acier, il ne me reste plus qu’à signer et continuer de t’aimer.
Charlotte Thomé
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