J’ai la peur au ventre.
Toutes les couleurs sont atténuées, je ne les distingue plus dans l’ombre. La lueur, je ne l’atteins plus. Elle s’amenuise, elle s’amoindrit, se diminue. J’ai l’impression qu’elle va disparaitre. Si par malheur, j’eus l’intention de la toucher, elle s’envole, elle s’éteint. Me laissant dans l’obscurité de ma première nuit. Un songe m’en rapproche, un autre pourrait m’en éloigner à jamais.
Toute la chaleur consumée, toute la froideur conservée. Je me glisse peu à peu dans l’un de ces cauchemars qu’on ne raconte qu’à demi-mot. Sombrer dans l’oubli, sombrer dans les ténèbres. Tomber dans un gouffre qui engloutit tout espoir, toute douceur.
Pauline Dehez
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