mercredi 6 juin 2012

« Kupka – compliment – 1912 »

Je me baladais le long de l’eau lorsque je t’ai aperçu au loin, toi, ce petit nuage rouge. Ton mariage de couleurs harmonieuses dessinait des courbes vertes tout autour de toi. Dès qu’il y avait un orage, ton maquillage élégant disparaissait pour faire place à la grisaille, au noir. Tu étais tel un volcan crachant du feu ou comme un lit de coton bien moelleux.  

Volont Mathilde

Vassily Kandisky – Avec l’arc noir – 1912

Cet été, j’ai reçu une lettre. J’aurais tellement aimé que ce soit une histoire comme dans les livres, pour pouvoir la revivre éternellement. Je regrette cette liberté que j’avais avant. Toute cette joie, cet espoir que tu m’as pris. J’aimerais pouvoir me souvenir de ta voix. Juste vivre de ça. De rien d’autre, être seulement moi. J’avais juste envie de toi près de moi.

Mathilde Servais

Kupka-Compliment-1912


Je t’ai vu, nous étions sur un petit nuage. Tu ressemblais à un ange. Nous allions en randonnée, tu me faisais rire. J’étais simplement amoureuse, amoureuse d’un gars qui était la cause de mon sourire, quelqu’un avec qui  je voulais faire mon avenir. Je retenais toutes tes attentions, tel un ordinateur. Tu apaisais ma rage, consolais mes peines, étais juste présent.

Maureen Cardinal.

mardi 5 juin 2012

Matisse - La mer - 1946


Je suis une colombe qui vole dans un ciel de coton.
J’entends une chanson, un concert de poissons. Je m’avance pour mieux l’entendre mais un tourbillon m’emmena, loin de ma maison, dans ce monde plein de couleurs mais aussi plein de peur. Je regarde les bulles de savon que font les poissons en chantant lors de leur réveillon. Monsieur pieuvre le chef d’orchestre, madame la baleine qui jouait de la basse, madame carpe de la harpe, les squales faisaient la chorale en compagnie de tous les autres poissons et ce fut le plus beau réveillon.

                                            Chloé Marloye   

Pablo Picasso- La liseuse-1920


Le mérite des embrouilles est que, sans s’emballer, le spectacle reste naturel. Neutre et sans émotions, c’est en énonçant des fouets spatiaux que l’on peut trouver la peste. Ce n’est pas tout à fait net, mais par exemple concret, les fougères qui se font emporter par le vent, sont généralement retrouvées dans la fourrure des animaux de la ferme. Les fauves sont les meilleurs à ce jeu-là. Par contre, les spectres de nos ancêtres restent quand même amusants, même s’ils sont très spéciaux.

Judit Reigl – Flambeau de noces chimiques – 1954


Je suis dans ma toute nouvelle maison, les clés m’ont été attribuées hier soir. La maison était vide, sauf dans le grenier, un cadre étrange recouvert d’un drap y siégeait. Le cadre me plaisait, c’est ainsi que j’ai décidé de le mettre dans ma chambre. Cette nuit, j’ai eu du mal à m’endormir. Je me relevais toutes les demi-heures pour aller boire un verre de lait ou je lisais quelques pages de mon roman pour me rendormir mais en vain… C’est ainsi que me vint l’idée d’allumer la lumière et de regarder l’étrange œuvre. Cette œuvre me replongeait dans des souvenirs lointains. Cela me faisait vraiment bizarre. Les couleurs se mélangeaient dans ma tête, mais l’une d’entre elles ressortait particulièrement, le mauve. Le mauve me ramenait à ma meilleure amie décédée quand j’étais encore petite. Le mauve était sa couleur préférée, son surnom était le petit chaperon mauve. Les autres couleurs me revinrent ensuite, le jaune pour son allergie au soleil, le brun pour la couleur de ses cheveux, le bleu pour la couleur de ses yeux. Je me rendis compte à quel point elle me manquait, mes pleurs finirent par m’endormir.
Axelle Mathieu

Alberto Magneli- L’ homme à la charrette-1974


Le coup de la grenouille absorbée par la joie de vivre. Le bœuf lit un livre qu’on lui achète. La roue tourne pendant que l’homme sur la charrette fume sa 10ème pipe de la journée. Le pou mange des cailloux expulsés par la roue de la charrette.

Florian Saucin